De plus, sur le plan international, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Ukraine pourraient encore perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales et accentuer la volatilité des prix des produits de base. « Le maintien des taux des facilités permanentes est justifié par la nécessité de stabiliser l'économie dans un environnement économique et géopolitique incertain », déclare un membre du comité monétaire de la BFM. « Nous devons rester prudents face à ces défis afin de soutenir la reprise économique et de contenir l'inflation à un niveau soutenable », ajoute-t-il.
Taux de référence "taha"
La BFM a souligné l'importance de mettre en œuvre efficacement les politiques de relance économique pour atténuer les pressions inflationnistes. « Nous sommes engagés à soutenir la politique générale de l'Etat visant à stimuler l'offre et à promouvoir la croissance économique », affirme le gouverneur de la BFM, Aivo Andrianarivelo.
« Nous surveillons de près les évolutions économiques et ajusterons nos instruments en conséquence pour maintenir la stabilité financière et promouvoir une croissance durable », ajoute-t-il. Par ailleurs, la BFM a introduit un nouveau taux de référence appelé « Taha » ou Taha miantoka ny herin’ny Ariary, reflétant le coût des emprunts au jour le jour entre les banques. Ce taux, publié quotidiennement depuis février, vise à donner plus de marge aux banques pour s'échanger des liquidités sur le marché interbancaire. « Le Taha devrait évoluer à la baisse à l'avenir, ce qui pourrait avoir un impact positif sur l'économie en encourageant les banques à réduire progressivement leurs taux d'intérêt », explique un économiste.
Carinah Mamilalaina